Diego, fidèle lecteur de Borussia.fr, nous a fait parvenir le récit de son premier match à Dortmund.
Admiratif et plein d’émotions, nous vous proposons de lire son ressenti et de vous plonger en immersion à Dortmund, vous aussi, comme si vous y étiez.
« Je suis un étudiant lyonnais passionné de ballon rond, plus particulièrement de foot allemand et français. Fidèle lecteur, depuis maintenant quelques années, de Borussia.fr, c’est enfin la bonne ! C’est ce week-end que je pars à la découverte du peuple Schwarzgelben et sa culture liée au football avec son antre mythique qu’est le Westfalenstadion, « der schönste Stadion der Welt » comme osent le prétendre beaucoup de fans y compris moi.
L’avant-match
Après un long voyage en car, me voici enfin arrivé. Dortmund. 7 heures du matin et déjà des fans qui sillonnent la gare afin de se rendre en centre-ville. Je prends mon petit-déjeuner à l’Alter Markt, ce jour-là peu rempli au vu des mauvaises conditions météorologiques. Un petit tour au Fan-Shop pour profiter du « Schal-la-la Tag », campagne de communication lancée par le club pour inciter le peuple jaune et noir à porter un Schal (écharpe) aux couleurs du club en ce jour de match particulier car premier en 2016. Cela n’empêche pas qu’à chaque match, les fans sont toujours heureux et fier d’être en jaune et noir bien entendu.
Allez, un Schal supplémentaire, je suis encore plus coloré pour me rendre au stade ! Impatient depuis déjà plusieurs semaines, je n’hésite pas à aller au Westfalenstadion 4h30 avant le coup d’envoi pour ressentir la pleine ferveur qui manque actuellement dans la grande majorité des clubs français.
Tout d’abord, je pars à la visite de notre Borusseum, où tous les moments-clés du BVB y sont archivés sous toutes les formes : anciennes places de match, vieux maillots, vidéo des années 60… Un endroit à visiter impérativement lors de votre première venue ici. Petit plaisir particulier lorsque l’on voit les vidéos des derbys contre l’ennemi juré, et que l’on gagne à la fin.
Je ne déroge pas à la règle et j’effectue donc la traditionnelle tournée des Biergarten après ma visite, côté Nordtribüne, et c’est un réel plaisir de déguster ces fameuses Bratwurst im Brötchen et notre chère Brinkhoff’s Nr.1 qui coule à flots… Ajoutez-y à cela un vent glacial, une pluie diluvienne et des personnes passionnées, fières de porter leurs couleurs et chaleureuses… Elles vous feront comprendre que c’est cool de voir un français ici : plaisir garanti, moment d’échange divertissant.
Comme avant chaque match, le FanWelt est rempli, tout le monde achète un truc, du gadget au Trikot (notre emblème chéri peut se retrouver toasté sur vos tartines de pain de mie, le grille-pain existe !)… L’un des murs intérieurs (incurvé) du FanWelt est une photo imprimée de la Sudtribüne, c’est somptueux, immense, la plus belle chose que vous pourrez voir dans cette énorme boutique.
Le match
L’heure approche et il est venu le temps pour moi de pénétrer dans cette enceinte… Quelle claque ! Le premier coup d’œil est magique, la pelouse est un billard malgré la météo, l’architecture est unique, les places sont correctes, j’ai une vue très correcte, et ce mur jaune est tout simplement impressionnant de par sa grandeur… Hâte de l’entendre chanter.
Après quelques bières supplémentaires (avec modération), nous voici à 10 minutes du coup d’envoi, Nobby annonce la Mannschaftaufstellung, tout le monde crie fort les noms des joueurs, mais aujourd’hui, les spectateurs n’auront pas la chance de scander le nom de Reus et de Gündogan. 2 maîtres à jouer respectivement remplacés par Ginter et Ramos. Vient le moment du « You’ll Never Walk Alone », tous les Schal sont de sortie, un moment de pur bonheur de voir un peuple chanter d’un seul homme cet « hymne », pour ma part, j’étais très ému d’être ici et je n’ai pu retenir cette émotion durant ce chant-là. ECHTE LIEBE.
Le match se lance et le public se crispe, Ingolstadt oppose une bonne résistance et se procure des occasions, nos Jungs, eux, ne délivrent pas les bons gestes, cela reste très poussif. Mi-temps 0-0, les fans sont déçus, espèrent voir mieux… Le double coaching (décisif) de Tuchel est un tournant du match, 55ème minute, deux joueurs plus offensifs entrent, on revoit le BVB bien plus entreprenant. Mais Captain Hummels plonge le stade dans le silence, sa passe en retrait lobe Roman Bürki… Eigentor. Les 2 600 supporters d’Ingolstadt exultent : « SCHANZER, SCHANZER ! »… seulement de courte durée puisque l’arbitre siffle une faute sur notre défenseur. Sérieux rappel à l’ordre. A noter que les supporters adverses ont aussi effectué le spectacle en tribune, c’était très appréciable, on ne voit ça que trop peu en France…
Les fans deviennent de plus en plus contrariés. La boîte à cartons est de sortie, les transmissions et les duels sont à la limite… Mais il y a de l’espace sur les côtés ! Exemple sur ce match : Piszczek s’y reprend à 3 fois pour centrer correctement, 3 contres du même adversaire. La patience a des limites, le public râle il reste un quart d’heure et nous sommes toujours sur un score vierge.
Hummels remonte un ballon, il décale Piszczek qui, cette fois-ci, envoie un caviar pour PEA qui pousse la balle au fond : TOOOOOOOR !!! Nobby nous demandera de le scander 3 fois, comme pour libérer cette tension qui habitait les fans au vu du résultat… Oui on gagne, et on apprend même que le Hertha fait 3-3 à Brême. 10 points d’écart avec le 3ème. Aubameyang, encore lui, conclura une nouvelle action à 5 minutes de la fin sur un beau décalage de Castro, 2-0, emballé c’est pesé. HEIMSIEG !
L’après-match
Ivre de bonheur, je repense à la multitude d’émotions que j’ai eues pendant cette partie, désormais, je peux aller arroser la victoire (toujours avec modération) au Strobels, bar qui touche au stade, rempli à craquer par la même occasion où je peux continuer à échanger avec d’autres fans allemands. Pour clôturer cette journée, je retourne voir le Topspiel de 18h30 à l’Alter Markt, l’occasion pour moi de découvrir (last but not least, avec modération) de nouvelles et délicieuses bières allemandes.
23 heures. Je quitte Dortmund avec des étoiles plein les yeux, je repense à ma journée passée ici et j’ai déjà l’envie de revenir. Ce club est vraiment unique… Tant de déplacements à travers l’Allemagne, l’Europe et même de Mongolie (ce n’est pas une blague !) pour voir ce Gelbewand de plus près, pour vivre cette atmosphère vraiment unique dans un stade qui était une fois de plus ausverkauft, et pour voir nos Jungs pratiquer un football offensif délicieux (52 buts en 19 matchs de BuLi) depuis l’arrivée de Tuchel cette année. J’ai rencontré beaucoup de Berliner qui effectuait leur grande première au Westfalenstadion et ils sont tout simplement impressionnés par ce spectacle. Je leur ai parlé de mon histoire avec ce club, je leur ai dit d’où je venais. Certains m’ont pris pour un vrai passionné, un fou de foot et même un fou tout court. J’ai préféré répondre malicieusement à chacun d’entre eux qu’entre ce club et moi, c’est le « ECHTE LIEBE » ! »
Diego Perez
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